Selon les explications d’un responsable du Groupe Sodiat, l’intervention de l’entreprise s’est strictement limitée à une opération de dédouanement, réalisée après l’attribution du marché à l’issue d’un avis d’appel d’offres régulier. « Le matériel était déjà arrivé au port plusieurs mois avant l’attribution du marché. Tant que la procédure d’appel d’offres de la JIRAMA n’était pas achevée, aucune opération ne pouvait être engagée », précise-t-il.
Une fois le marché attribué, le dédouanement a été engagé à partir de novembre 2024, alors que les équipements étaient déjà exposés à des frais de stationnement prolongé au port, communément appelés surestaries. Afin de limiter ces surcoûts, la JIRAMA et le MEH ont demandé que les matériels soient rapidement sortis du port.
Des hangars loués pour le compte de la JIRAMA
C’est dans ce contexte que les équipements ont été transférés et stockés dans des hangars appartenant au Groupe susmentionné, loué par le ministère de tutelle pour le compte de la JIRAMA. Le Groupe Sodiat n’est donc ni propriétaire des matériels, ni gestionnaire de leur répartition, mais uniquement bailleur du local de stockage.
« Les équipements ont été entièrement dédouanés et sont la propriété exclusive de la JIRAMA. La répartition vers les différentes villes relève uniquement de la responsabilité de la JIRAMA, qui assure elle-même le transport avec ses propres véhicules », souligne la même source.
D’ailleurs, les transferts ont bien commencé courant 2025, même si le processus semble s’effectuer de manière progressive, possiblement en raison de contraintes logistiques ou de moyens internes à la JIRAMA. Un point sur lequel le Groupe Sodiat n’a, là encore, aucune responsabilité opérationnelle.
L’autre élément majeur c’est que les autorités de tutelle étaient parfaitement informées de la situation. Les autorités dont l’ancien ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures s’étaient rendus sur place à Toamasina dès le début de l’année dernière pour constater de visu la sortie et le stockage des équipements. Les détails techniques et la nature des matériels étaient donc connus au plus haut niveau.
Dans ces conditions, il apparaît difficile de soutenir l’idée d’une opération opaque ou clandestine. « Il aurait dû y avoir une passation claire entre les anciens et les nouveaux responsables du ministère. Parler aujourd’hui d’une découverte fortuite ne correspond pas à la réalité », insiste-t-on.
Enfin, il convient de préciser que le paiement des loyers du hangar, majoritairement à la charge du MEH, serait toujours en cours de traitement auprès du ministère de l’Économie et des Finances, preuve supplémentaire du caractère administratif et officiel de cette location.








